Mon histoire d’amour avec le yoga remonte à il y a bien longtemps. Peut-être même à l’époque où j’étais dans le ventre de ma mère, qui en a pratiqué pendant toute la grossesse, alors qu’elle n’en avait jamais fait avant. Après, il a fallu attendre l’âge de 16 ans pour m’y mettre de manière plus consciente et régulière. Mais ce n’était qu’une fois par semaine et, même si je pouvais en constater les bienfaits sur mon état physique et émotionnel, ça restait quelque chose qui rentrait dans la normalité, quelque chose de ‘pas spectaculaire’.
Plusieurs années après, un beau jour (ou plutôt une belle nuit pas mal arrosée), je me suis fracturé la tête du péroné. À l’époque, je faisais du sport intensif tous les jours. Je tenais énormément à mon apparence physique et le fait de ne plus pouvoir bouger pendant un mois était pour moi une sorte de catastrophe. De plus, mon compagnon, avec qui je vivais, était parti pour un voyage d’un mois en Chine, ce qui fait que j’ai dû passer un mois entier chez moi, seule, sans travailler, sans faire du sport, et sans hobby ou passion particulière à laquelle pouvoir me consacrer. De quoi péter un câble…
En réalité, ce fut une véritable bénédiction. Au début, je tournais en rond. Je ne pouvais pas sortir, je ne pouvais pas échanger avec qui que ce soit (sauf, bien sûr, par téléphone), je ne pouvais pas aller au travail. J’étais coincée sur ma chaise, dans mon lit, sur mon canapé et chaque déplacement en béquilles était pénible. Du coup, j’ai commencé à penser. Quand j’en ai eu marre de penser, j’ai commencé à observer ce qui était autour de moi, à respirer, à m’étonner du nombre de détails de ma vie quotidienne auxquels je ne donnais aucune importance et qui me paraissait maintenant absolument merveilleux, comme cette plante du salon que je voyais grandir et s’épanouir jour après jour. Avant elle ne grandissait pas comme ça, j’avais l’impression. C’était comme si mon attention et mon regard l’aidaient à mieux pousser.
Les jours passaient et j’ai commencé à pouvoir bouger un peu plus, mais hors de question de faire du sport intensif. Du coup, j’ai commencé à chercher sur internet des choses à faire, qui ne soient pas trop violentes pour les articulations, mais qui me permettent quand même de remettre en mouvement mes muscles. Et c’est là que je suis tombée sur un « challenge de 30 jours » sur la chaîne You Tube de Lesley Fightmaster. J’ai décidé de m’y mettre. Jour après jour, je me pointais sur mon tapis, je faisais ce que je pouvais faire, parce que pas toutes les postures convenaient à mon état, et c’est là que la vraie aventure a commencé.
Pourquoi ? Parce que le fait de pratiquer du yoga tous les jours n’a rien à voir avec le fait d’en faire une fois toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Les effets sur mon humeur et mon physique étaient étonnants. J’ai acquis plus de conscience sur mon corps et j’ai réalisé que j’avais trop souvent tiré sur la corde. Grâce à la douleur dans mon genou, j’ai appris à avancer doucement, petit à petit, sans forcer, ce qui m’a permis de tisser un lien plus sain et respectueux avec mon physique. Mon humeur est devenue plus stable. J’étais plus calme, plus sereine. J’étais aussi moins fatiguée. Le fait de pratiquer du yoga tous les jours a fait que, en l’espace de même pas un mois, mes besoins de sommeil ont diminué, et la qualité de mon sommeil s’est nettement améliorée.
C’est là que j’ai découvert les vrais effets qu’une pratique quotidienne et régulière du yoga pouvait m’offrir. Ça n’avait rien à voir avec ce que je ressentais avec une heure de cours par semaine, ce qui était déjà beaucoup, mais rien comparé à cet état de bien-être que j’ai pu atteindre grâce au travail quotidien sur le tapis. Et ce qui m’a étonné le plus, c’est qu’il ne fallait pas une heure par jour pour ressentir ces effets positifs. 15-20 minutes étaient largement suffisants !
J’ai accouché d’un merveilleux bébé en octobre 2019. À cette même période, moi et ma famille avons déménagé de la France au Portugal. J’ai vécu des mois très difficiles en termes d’épuisement physique, de sentiment de solitude et de détresse émotionnelle. J’ai arrêté de pratiquer du yoga parce que je n’avais ni l’entrain ni la force ni l’envie pour faire quoi que ce soit d’autre que de m’occuper de mon enfant. Mais quand j’ai repris une pratique régulière et constante cet automne (environ un an après l’accouchement) j’ai réalisé à quel point ça m’avait manqué. Ça a été un peu comme découvrir cette pratique à nouveau, et encore une fois j’ai dû constater à quel point elle est pour moi miraculeuse en termes de bien-être physique et psychologique.
Avec ce bien-être retrouvé, l’envie de partager cette passion est revenue aussi. Je ne peux plus, malheureusement, donner des cours en présentiel aussi souvent que je le souhaiterais. C’est pour ça que j’ai décidé de proposer des vidéos en ligne. La première vidéo que je vous propose, c’est une pratique matinale de quinze minutes. Je sais qu’on manque de temps. Si on a des enfants et qu’ils ne vont pas à l’école, c’est encore plus difficile de trouver ne se reste que quelques minutes pour penser à soi. Mais c’est vital. Vraiment. Je l’ai vécu sur ma peau. Quinze minutes… ça se fait. On peut y arriver. On peut arriver à s’octroyer ce moment pour soi, que pour soi, pour se reconnecter à son centre. Vous trouverez la vidéo « Yoga du Matin » ici.
Je vous propose aussi une méditation de dix minutes, qui vous aidera, je l’espère, à commencer la journée en étant plus connectées et connectés à votre corps, plus conscients et conscientes de ce qui se passe à l’intérieur de vous et autour de vous, et plus présents et présentes à vos souhaits et émotions.
J’espère que ces vidéos pourront vous aider à vous centrer et vous ancrer dans ces temps troubles. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires et expériences, ainsi qu’à me poser des questions si vous en sentez le besoin. Je vous souhaite une belle semaine, une bonne pratique et plein de santé!
Laura
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